La baie d’Halong à bord du Heritage Binh Chuan

Du 15 au 18 novembre

Le trajet

Nous avons craqué et embarquons pour une croisière de luxe. C’est Noël en novembre… et nous n’en croyons pas nos yeux…

Pour rappel: ils ont même engagé un nouveau cap’taine… 😁

… qui va se faire un plaisir de jouer les guides 😍

  • Le Heritage Binh Chuan n’est pas un simple navire de croisière :
    c’est une recréation symbolique d’un navire historique,
    avec une forte dimension culturelle et patrimoniale.
  • Il rend hommage à Bach Thai Buoi, figure emblématique du développement maritime vietnamien au début du XXᵉ siècle.
  • Le projet est profondément lié à la vision personnelle de Phạm Hà,
    qui rêvait d’un “bateau patrimoine” combinant luxe, histoire et art.
  • Sa construction en 2019, cent ans après le Binh Chuan d’origine, et l’utilisation d’un chantier historique renforcent cette continuité entre passé et présent.

Ravitaillement « au vol »

La vue… 😍

Tout est pensé pour se sentir les bienvenus. L’équipe est aux petits soins pour nous, attentionnée et tellement sympathique.

En tenue de soirée, si si… 😁

Un moment solennel: la lecture du menu …

Petit cadeau de départ de Jack, employé du bateau 😊


Lors de ces 3 jours, nous faisons du kayak autour des rochers karstiques…

Photo bombe? Moi? non, jamais… 😂

… ainsi que du vélo à Cát Bà: voici donc la randonnée dans le parc national,
où nous découvrons l’arbre Kim Giao.

Selon la légende : les baguettes en bois de Kim Giao pouvaient “révéler” un poison dans les plats, via un changement (noircissement / mousse). L’histoire d’origine du Kim Giao est romantique : la légende dit qu’il vient de la pousse d’un arbre née sur la tombe d’un amoureux (Giao) et de sa bien-aimée (Kim Ngân) : leurs tombes ont donné naissance à cet arbre “magique”. C’est un symbole très fort dans la culture vietnamienne : ce bois précieux incarne l’idée d’une protection, d’une sagesse ancienne.

Plus de 800 marches nous permettent un point de vue … ouaou 😃


Découverte de la fabrication de la sauce de poisson de Cát Bà qui est réputée pour être plus douce, moins salée et très parfumée, grâce à la qualité du poisson frais pêché dans la baie.

Voici comment elle est généralement produite :

  1. 🐟 Le poisson utilisé
    à Cát Bà, les producteurs utilisent surtout :
    • poisson anchois (cá cơm)
    • parfois maquereau ou sardines locales
    • poissons pêchés autour de la baie de Lan Ha, très riche en plancton
      → ce qui donne un goût plus doux.
  2. 🧂 Le mélange “poisson + sel”
    Le principe est simple :
    • On mélange 3 parts de poisson pour 1 part de sel.
    • Le sel utilisé est un sel marin séché plusieurs mois pour réduire son amertume.
  3. 🛢️ Fermentation dans de grands tonneaux
    à Cát Bà, les familles utilisent souvent :
    • des cuves en bois (bois de go sao ou bois local)
    • ou des cuves en terre cuite
    • La fermentation se fait au soleil, pendant 12 à 18 mois, parfois plus.
    • Pendant ce temps, les protéines du poisson se décomposent naturellement sous l’effet des enzymes ce qui crée l’arôme caractéristique.
      Et quelques odeurs locales …
  4. 🌞 Pressage naturel
    • Les producteurs laissent la sauce couler lentement par le fond du tonneau,
    • puis la filtrent plusieurs fois.
    • La première extraction est la meilleure : ⭐ nước mắm cốt
      C’est la sauce la plus pure, la plus parfumée.
  5. 🍶 Mise en bouteille
    • Elle est ensuite filtrée une dernière fois
    • Puis mise en bouteilles en verre
    • Souvent vendue dans des marchés de Cát Bà ou chez des familles productrices.
    • Les restes peuvent être re-salés et re-fermentés pour obtenir une pâte de poisson plus épaisse, utilisée comme condiment très parfumé:
      • On mélange les restes + sel
      • On laisse fermenter encore 1 à 3 mois
      • Résultat : une pâte épaisse riche en umami, utilisée dans
        • sauces de trempage
        • marinades
        • plats du centre du Vietnam (Huế notamment)
        • ou être transformés en engrais naturel pour le jardin (très courant)
      • Ensuite:
        • Soit on sèche les restes au soleil (hum les odeurs…)
          • On les broie
          • On les mélange à de la terre
          • Peuvent nourrir les animaux (complément protéine). Les résidus de poisson sont mélangés à du son de riz ou à des déchets végétaux.
        • Soit ils sont transformés en huile de poisson (très artisanal).
          Certains villages font chauffer les résidus pour récupérer les graisses qui remontent ou conserver l’huile comme huile de cuisson ou pour les lampes.
        • Soit ils sont transformés en compost marin pour un jardin ou potager:
          • mélange des restes de poisson à du compost classique
          • ajout de coquilles d’œufs et déchets verts
          • on obtient alors un compost très nutritif en quelques semaines.
            Là aussi les odeurs doivent être fortes …

La mise en bouteilles


Pour notre dernière matinée, nous faisons une sortie à bord d’un sampan,
notre jeune batelier rame dur dur (y a du vent) mais il chante…

Le chanteur du sampan 😁

Le ramassage de coquillages


Petit passage au marché local:

« Quelques » nouilles de riz


Nous passons 2 nuits à Cat Ba au Titi beach pods.

Dommage que le soleil ne soit pas de la partie …
La motivation à la baignade n’est pas au maximum 🤭mais l’endroit est très sympa 😊

_____________